Qu’est-ce qu’un CAO ?
Mis en place en octobre 2015, le but des CAO était à l’origine de désengorger le camp de Calais et d’en permettre la dissolution. Appelés « centres de répit » lors de leur création, ils ont pour objectif de mettre les personnes exilés dans des conditions leur permettant de réfléchir à leurs projets futurs, et si tel est leur choix, d’entamer les démarches de demande d’asile en France. Ce sont des lieux d’hébergement provisoire, destiné à accueillir les personnes exilées pendant quelques semaines (3 à 4 mois maximum) lorsqu’elles arrivent en France. Pendant leur séjour en CAO, un accompagnement administratif est mis en place afin de les aider à enclencher la procédure de demande d’asile, ou à réfléchir à l’opportunité de le faire si leur parcours migratoire n’est pas encore défini.
Les capacité d’accueil d’un CAO est de 50 à 100 personnes en moyenne. Ces lieux sont des centres de vacances en hivernage ou des bâtiments publics ou privés. La gestion administrative et logistique est confiée à une association ou fondation locale, agréée par l’état.
Certains CAO sont spécialisés pour l’accueil des mineurs isolés (CAOMI) ou des femmes isolées et des familles, afin de mieux répondre à leurs besoins spécifiques.
L’état finance les CAO, en attribuant un budget à l’organisme gestionnaire, pour un montant de 25€/jour et par résident. Cette somme est destinée à couvrir les frais d’hébergement, nourriture, salariés encadrant les résidents, transports nécessaires pour les procédures, etc.
Aucun frais n’est assumé par les municipalités, si ce n’est des frais volontaires dans certains cas (mise à disposition de transport scolaire). Aucun argent n’est donné aux résidents, seuls ceux qui font une demande d’asile peuvent éventuellement commencer à percevoir une allocation de demande d’asile (ADA), au bout de quelques semaines.
Les organismes gestionnaires prennent en charge les procédures, la plus grande part de la logistique, mais ont besoin des associations et collectifs locaux pour palier à tout le reste : dons de vêtements, jouets, cours de français, intégration, etc.
Les exilés qui déposent une demande d’asile seront réorientés ensuite vers un hébergement plus pérenne, généralement un CADA (Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile), où ils séjourneront pendant la durée de la procédure.
Articles de presse sur différents CAO en France :
- Migrants : comment les maires récalcitrants deviennent accueillants, Le Monde, 20 août 2016
- Accueil des migrants : une expérience positive, La Nouvelle République, 5 sept. 2016
- Deux communes du Puy-de-Dôme ouvrent leurs portes aux réfugiés, France 3 Région Auvergne-Rhône-Alpes, 27 sept. 2016
- Migrants. Expérience inoubliable à Fouesnant, Le Télégramme, 16 mars 2016