Le Centre de premier accueil Paris Nord, Porte de la Chapelle est fermé depuis fin mars 2018
The center is closed since the end of March 2018
Migrants à Paris : avec la fermeture du centre La Chapelle, « c’est le flou artistique »
(extraits d’un
article de Leslie Carretero pour
Infomigrants )
Le nouveau dispositif mis en place par l’État pour remplacer celui du centre de premier accueil (CPA) de La Chapelle – fermé le 30 mars – connait des débuts difficiles. Bénévoles, membres associatifs et migrants racontent manquer cruellement d’informations.
En cette matinée d’avril, le calme règne devant le centre de premier accueil (CPA) situé dans le quartier de La Chapelle, dans le nord de Paris. Et pour cause, « la bulle » a fermé ses portes le 30 mars dernier pour laisser place à un nouveau dispositif géré par l’État.
Dorénavant, France Terre d’asile (FTA) et le Samu social sont censés effectuer des maraudes dans les rues de la capitale pour diriger les migrants vers des centres d’accueil de jour (situés à l’intérieur de la capitale) où des informations administratives leur seront données. Ensuite, ils seront acheminés vers des CAES « sur la base du volontariat », précise à InfoMigrants Pierre Henry, directeur général de FTA. On compte cinq CAES en région parisienne d’une capacité de 750 places : dans le 18ème arrondissement de Paris, à Nanterre (Hauts-de-Seine), Vaux-le-Pénil (Seine et Marne), Ris-Orangis (Essonne) et Cergy (Val d’Oise).
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Même les bénévoles aperçus dans ce camp avouent être désœuvrés. « À l’heure actuelle, personne ne sait où il faut les orienter. Les centres d’accueil de jour n’ont, semble-t-il, pas encore ouverts. C’était plus simple avec le CPA, tout était centralisé », souffle un membre associatif qui souhaite rester anonyme. Les personnes dites « vulnérables » – familles avec enfants, femmes seules et mineurs isolés – sont les seules à pouvoir espérer trouver des solutions. « Nous mettons les mineurs et les familles à l’abri mais pour le reste, on ne peut actuellement pas faire grand-chose ».