Qui a le droit de travailler en France ?

Les sans-papiers : non

Les personnes en situation irrégulière n’ont pas le droit de travailler.

De nombreuses personnes sans-papiers accèdent donc au marché du travail par la voie de l’illégalité, le « travail au noir ». Dans ce cas, le travailleur ne déclare pas ses revenus, ne cotise pas, et n’est pas protégé en cas d’abus.

Les demandeurs d’asile : non, mais…

Si vous venez de demander l’asile, il vous est interdit de travailler. La loi française impose neuf mois d’attente avant de pouvoir demander une autorisation de travail.

ATTENTION : si un demandeur d’asile accepte un emploi avant cette échéance de neuf mois, il risque de voir sa demande d’asile rejetée pour non-respect de la législation.

Une fois les neuf mois atteints, la procédure pour obtenir une autorisation de travail est longue et décourageante. Elle n’est accordée que dans de rares cas.

Les réfugiés : oui

Pour les personnes ayant reçu une protection internationale – c’est à dire avec un titre de séjour de un an ou 10 ans – l’accès au marché du travail est autorisé. Les droits sont les mêmes pour les réfugiés et les nationaux.

Vous avez le droit de vous inscrire au Pôle emploi. Les réfugiés de plus de 25 ans peuvent bénéficier du revenu de solidarité active (RSA) sans condition de résidence de cinq ans en France.

Extrait de Avoir le droit de travailler ou pas : l’accès au marché de l’emploi en France, InfoMigrants, 28 janv 2018. L’article contient des liens qui peuvent vous aider dans votre recherche de travail

Nord – Pas de Calais – frontière franco-britannique

Calais : 6 mn pour un rappel de la situation depuis 20 ans

Source : Le Monde, 26 juillet 2017

Accords du Touquet – France / UK

« Regarde Ailleurs » un film d’Arthur Levivier

La situation à Calais au travers de témoignages. Le démantèlement de la « Jungle » (oct 2016), cirque médiatique compris.
Où l’on voit que la police française est payée pour détruire des cabanes dans les bois.
La force des réfugiés, leurs espoirs et leur capacité à rire de la situation, quoiqu’il arrive.
Un film d’Arthur Levivier, diopside.fr, Activideo

Intelligent, émouvant ET d’une grande dignité…

VG, janv 2018

Actualités dans le nord de la France (frontière franco-britanique)

Traversées de la Manche Accross the Chanel – Actualités News

Principales associations de solidarité présentes à Calais, Dunkerque, Grande-Synthe

« Regarde Ailleurs » un film d’Arthur Levivier

La situation à Calais au travers de témoignages. Le démantèlement de la « Jungle » (oct 2016), cirque médiatique compris.
Où l’on voit que la police française est payée pour détruire des cabanes dans les bois.
La force des réfugiés, leurs espoirs et leur capacité à rire de la situation, quoiqu’il arrive.
Un film d’Arthur Levivier, diopside.fr, Activideo

Intelligent, émouvant ET d’une grande dignité…

VG, janv 2018

Présentation des dispositions du projet de loi asile-immigration

Résumé des épisodes précédents

Le 8 décembre 2017, les associations intervenant pour l’accompagnement des migrants sont reçues par le Ministre de l’Intérieur, Gérard Colomb. La bouche en coeur, celui-çi leur explique qu’il serait heureux de pouvoir faire équipe avec des représentants de l’action sociale pour … faire sont boulot de flic! sic. Le « boulot de flic » est nécessaire et très honorable, mais ‘faut pas tout mélanger ! Les associations quittent immédiatement la réunion : comment pourraient-elles proposer un hébergement d’urgence inconditionnel, si des contrôles administratifs sont effectués dans les lieux d’hébergement ? Les contrôles administratifs sont légitimes et nécessaires, mais pas dans les lieux qui proposent une aide humanitaire d’urgence. On ne demande pas ses papiers à quelqu’un qui a froid ou faim. On lui donne un abri et à manger. Point. Chacun son boulot et les droits (tous) seront bien gardés !

Le 12 décembre, visiblement pas perturbé outre mesure, Gérard Colomb envoie aux préfets, une circulaire, dans laquelle, avec un en même temps défiant la logique rationnelle dont ce gouvernement commence à sérieusement être coutumier, il réaffirme « le principe d’inconditionnalité d’accès à l’hébergement d’urgence » et en même temps, il enjoint les préfets de « bâtir localement un dispositif de suivi administratif des personnes étrangères en hébergement d’urgence ». En clair, on contrôle pas les personnes en hébergement d’urgence, mais en même temps, on le contrôle. Voyez ? 1

Donc là, forcement, énervement et protestation dans le Landerneau humanitaire, au point que Gérard Colomb se met à la jouer en mode Calimero sur le thème j’en ai marre de passer pour le facho de service, c’est trop pas juste, Edouard Philippe se mouille pas. Dans un premier temps, je me suis empressée de lui recommander l’astuce beauté de Mathilde Robert : ne pas être un facho. Ensuite, j’ai entendu Marilyne Baumard, journaliste au Monde, spécialisée sur les questions d’immigrations, expliquer que « Matignon plaide pour que soit nommé très rapidement un délégué interministériel2 pour l’intégration pour faire venir des réfugiés relocalisés, et qui n’en veut pas ? c’est bien sur la place Beauvau3 ». C’est-à-dire que Papy Gégé, y veut pas d’un délégué interministériel dans les pattes parce qu’y veut faire ses trucs tout seul, mais quand ça se passe mal, là, il va pleurer dans les jupes de Matignon ! je me maaarre

Présentation des dispositions du projet…

Le 11 janvier 2018, les associations ont donc été reçues par le Ministre de l’intérieur … et le Premier Ministre !… Certaines associations, comme MSF ont préféré ne pas se rendre à la réunion du ministère, refusant ainsi de servir d’alibi à un simulacre de consultation. Avec d’autres associations (la Cimade), elles affirment que ces réunions ne sont pour le gouvernement que l’occasion de tenter de convaincre du bien fondé de l’orientation déjà arrêtée de sa politique, mais que les associations ne sont consultées sur rien et qu’aucune réponse n’est apporté par le gouvernement aux questions et mises en cause formulées.

La « présentation des dispositions du projet de loi asile-immigration », sorte de note d’intention de trois pages qui a été adressée aux associations par le secrétariat du Premier Ministre est d’ailleurs tout à fait édifiante : le but clairement affiché est de « maîtriser » ou comme exprimé par ailleurs de « raccompagner plus », bref, de REJETER PLUS. Point barre. Même dans le paragraphe intitulé « Améliorer les conditions d’intégration et d’accueil », trois des sept points concernent en fait des restrictions et autres recherche de fraudeur ! (Lire le document ci-dessous, avec mes commentaires en marge, en particulier à propos des propositions indécentes concernant la réduction des délais…)

Société civile, mon amie, si nous voulons que ces têtes de nœuds écoutent ce que nous pensons de leur politique de gestionnaires, dans laquelle les chiffres disent soit disant tout 4 et ne pas laisser aux haineux et aux anxieux, le monopole de la parole, je crois qu’il va falloir hausser le ton !…

VG

20 janv 2018 MAJ le 26 janv 2018

1 Dans une décision rendue le 19 janv 2018, Jacques Toubon, Défenseur des droits recommande au premier ministre, de retirer la circulaire sur l’hébergement d’urgence
et le 11 janvier 2018 – le jour même où elles sont reçues au ministère – 27 associations ont déposé un référé demandant au Conseil d’Etat de suspendre cette circulaire. Audience le 16 février 2018
2 Dans son discours à Calais, le 16 janvier 2018, Emmanuel Macron a annoncé la nomination « la semaine prochaine » d’un délégué interministériel aux réfugiés.
3 Dans C dans l’air du 11 janv 2018 sur France 5
4 Emanuel Macron, Discours du 16 janv 2018 à Calais

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Centre d’accueil de jour pour les mineurs non accompagnés – Médecins Sans Frontières

Le 5 décembre 2017 l’association Médecins Sans Frontières a ouvert un centre d’accueil de jour pour les mineurs non accompagnés :

Le centre accueille les jeunes qui se sont vu refuser une reconnaissance de minorité par le DEMIE. Le centre MSF leur offre des boissons et un repas chaud, voire une douche en cas de grande nécessité ou sur injonction médicale. Ils sont ensuite reçus par des infirmières, psychologues, assistantes sociales et juristes, en présence de traducteurs si besoin. Mais à 17 heures, le centre ferme ses portes. « On fera en sorte que les jeunes sachent où avoir accès à une distribution de repas, de vêtements et qu’ils sachent où dormir, mais nous ne sommes pas un centre d’hébergement. Pour l’hébergement, nous ne pouvons pas nous substituer à l’État », s’insurge la cheffe de mission. « Notre volonté est de les prendre en charge pour qu’ils puissent comprendre leurs droits, faire un recours devant le juge pour enfants s’ils le souhaitent et avoir accès aux soins dans des conditions sereines et stables », explique Corinne Torre, cheffe de la mission France de MSF.

Le centre d’accueil de jour se trouve 101 bis avenue Jean Lolive, 93500 Pantin
Métro : Eglise de Pantin (ligne 5)
Horaires d’ouverture : 9H – 17H lundi, mardi, jeudi et vendredi

Sources :
Communiqué de presse MSF, 28 nov 2017
Le Monde, 30 nov 2017
Infomigrants, 5 décembre 2017

MAJ 24 nov 2019, 20 juill 2020